La réalité des princes charmants

Flynn Rider n’avait rien d’un prince charmant. Enfaite, il était même tout le contraire. Voici donc la vraie version du conte ‘Raiponce’, pas celle qu’on raconte aux enfants.
C’était un matin comme les autres pour Rider, réveil à 14h, encore bourré de la veille. A côté de lui dormait une jeune fille dont il ne connaissait même pas le prénom, même si c’était la 3ème fois de la semaine qu’elle partageait son lit. Il vivait dans un appart miteux, dont les rideaux troués laissaient passer la lumière dans la chambre, qui se composait d’un vieux matelas posé à même le sol.
Il va dans la cuisine, rince une tasse crasseuse qui trainait là depuis 3jours, et se sert un café. Tout le monde s’activait au village. Il passa sa tête par la fenêtre, c’était jour de marché. Il détestait ce jour. Il ne comprenait jamais pourquoi tous les vendeurs avaient un sourire colgate et chantaient des chansons stupides tout en faisait la ronde dans tout le royaume. Heureusement ça c’était bien calmé depuis la disparition de la gosse, sale histoire encore.
« -Flynn t’as pas une dose pour moi ? » Merde, il regarda l’heure. « -Les livraisons, faut que j’y aille, sers-toi ».
Il enfile un jean et une chemise qui trainaient par terre et prend les petits sachets plastiques contenant ce qui lui permet de payer ses bières au bar du coin. Il sort dans la rue et prend la direction de la forêt afin de rejoindre la taverne. Il marchait dans la forêt depuis une trentaine de minutes maintenant, quand il vu des policiers au loin. Avec ce qu’il avait sur lui, il se dit qu’il valait mieux prendre un autre chemin. Il prit par un petit sentier vers la gauche pour les contourner, et tomba sur une tour, au milieu d’un pré. Prit de curiosité, il grimpa afin de voir si il pouvait y avoir à l’intérieur, peut-être des choses de valeur…
Ça sentait le renfermé à plein nez dans cette vieille piaule, il fit un tour du propriétaire. De la vaisselle crasseuse dans la cuisine, des miettes de pain sur la table à manger, un canapé avec des taches de graisse qui puait le chien mouillé. Tout à coup, il entendi un bruit étrange qui venait de l’étage. Il se rapproche, et se rend compte qu’il s’agissait d’un ronflement. Il monta les marches en faisant attention de faire le moins de bruit possible et s’approcha du lit. Il y découvrit la jeune fille. Elle dormait la bouche grande ouverte, un peu de bave coulait sur son oreiller. Elle avait l’air jolie, mais il fut plus obnubilé par sa chevelure d’or, qui était incroyablement longue. Il se pencha sur son visage quand soudain, elle éternua. Il ferma les yeux et commença à gémir de dégout, il avait de la morve partout sur le visage. Elle se réveilla en entendant les râlements de Rider.
« -Putain mais t’es qui toi connard ? » lâcha la princesse, en essuyant sa bave qui coulait sur son menton. Et Rider lui expliqua tout, sa vie de débauche au royaume, son job de dealer, les journées passées à la taverne, la haine des policiers. À son tour Raiponce parla de ses problèmes de famille, de son incarcération dans cette tour depuis son enfance, du refus de sa mère pour sa nouvelle coupe de cheveux. Ils avaient beaucoup plus de points communs qui ne le savaient à cet instant, mais ça ne les a pas empêchés de quitter cette tour ensemble.


Depuis leur rencontre, pas un jour ne passe sans qu’il ne soient l’un sans l’autre. Raiponce l’aide pour ses livraisons, et ils espèrent tout deux pouvoir quitter cette vie pour enfin trouver une maison et y fonder leur famille. En attendant ils passent leurs journées à la taverne dans la forêt, à chanter des chansons et à boire, et le soir, ils retournent dans l’appartement de Rider. Les trous dans la toiture leur permettent, les jours d’été, de contempler les étoiles et remercient la leur, de les avoir faits rencontrer.